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mercredi 3 janvier 2018

Wilson Alwyn Bentley

Le premier flocon de neige photographié. 
Il recouvrit les indiens morts au Massacre de Wouded Knee. 
D'autres suivirent...

samedi 23 décembre 2017

CRUEL NOËL !

Le rythme est saccadé, il faut faire des cadeaux.

C’est Noël !
Faire des cadeaux, en  fabriquer ou en acheter.
Des cadeaux qu’on donne.
Des cadeaux qu’on achète dans les magasins de cadeaux.
Des cadeaux que d’aucuns revendront sur le Coin Bon.
Coin-coin, cancane le vilain petit canard,
Coin-Coin, je vous offre mon cœur et mon foie…
Gras !
Joyeuses fêtes !

Gédéon.

lundi 18 décembre 2017

ARRETER DE FUMER

Enième... et dernière tentative ?!

mercredi 6 décembre 2017

FAONS DE JOHNNY !

Kili watch
Kili watch
Kili watch
Kili kili kili kili watch watch watch watch
Keom ken ken aba
Depuis deux jours je ne fais que répéter
Ce petit air qui commence à m'énerver
Oui! Kili kili kili kili watch watch watch watch
Keom ken ken aba
C'est contagieux car au lieu de dire bonjour
Mes voisins en me croisant chantent à leur tour
Kili!
Kili watch!
(x12)
Kili Kili watch
Kili watch!
Kili watch!
Kili watch!
Kili kili kili kili watch watch watch watch
Keom ken ken aba
J'ai consulté le docteur de mon quartier
En moins d'une heure je l'avais contaminé
Ouais! Kili kili kili kili watch watch watch watch
Keom ken ken aba
Le directeur d'un asile m'a enfermé
Le lendemain il chantait à mes côtés
Kili kili kili kili watch watch watch watch
Keom ken ken aba
Les infirmiers pris de peur m'ont relâché
Voilà pourquoi vous aussi vous chanterez
Kili kili kili kili watch watch watch watch
Keom ken ken aba
Ah! Mes amis n'écoutez pas cet air-là
Car vous risquez de finir tout comme moi
(x12)
Kili Kili watch
Kili watch
Kili watch
Kili watch
Watch

lundi 4 décembre 2017

L'HERITAGE.

Je lis des lettres écrites entre des personnes que j’ai plus ou moins connues et qui pour la plus part sont mortes. Je regarde des photos, avec des gens qui sont décédés, excepté ma sœur et moi. Je vois sur ces photos, des paysages, des événements, qui ont été porteurs de joie mais  aussi de mort. J’ai bien du mal à m’extraire de ce bourbier de souvenirs qui ne m’appartiennent presque pas. Comment faire ? Comment ne garder que les bons souvenirs de tout ce fatras ? Comment triturer tout ça, trier mes propres souvenirs face à cette avalanche d’informations décousues ? Je ne veux plus chercher à comprendre parce que c’est impossible. Il y a trop de trous. Il me faudrait reconstruire une histoire passée. Il me manque la parole de mes parents qui ne sont plus là pour raconter. Je ne suis certain de rien. Je ne me sens même pas capable de bâtir une légende. Ce ne sont que des haillons impossibles à raccommoder. Ils ont un poids. Ils sont un poids mort. Je me trimbale cette charge... et pour encore combien de temps ?!
Aden, le 15 mars 1947

Année 1929

Cambodge, mission Kep novembre 1948

De retour à Toulon, bien démoli, 5 novembre 1944.

dimanche 26 novembre 2017

Rêver en oubliant la bande d’arrêt d’urgence.

Mon esprit tangue un peu. La mort de mes deux parents me chavire.
Des saules pleurent. D’autres, ou bien les mêmes, rient. Leurs feuilles, parées d’or, beaucoup plus longues que larges, sèchent, durcissent, courbent et tombent. A la surface de l’eau, ce sont des petits bateaux, deux tiers la coque, l’autre tiers la voile. Le vent les pousse, elles font sillages. Frêles, est le seul mot.
L’humanité tient toute entière en un long baiser. Frêle.
Au péage, deux poids-lourds en vacances, ne circulent le dimanche. Le vent du nord éclate les carrosseries brillantes de soleil. Un chauffeur dore des frittes auprès de sa réserve de gasoil. Un autre, une femme, stérilise des conserves de viandes, près du pare-choc de son propre camion. Habillés tous les deux comme les bulgares en fichus qui campent les long du Périphérique près de la  Porte de Montreuil, à Paris. Frêles.
Le matérialisme (dialectique) rime toujours avec misérabilisme.

Tout devient frêle lorsque tombe l’automne. 



L'ancre à la vie
L'encre à l'écrit

jeudi 2 novembre 2017

Les morts sont vivants.
Quant à moi, je suis resté un « grand enfant ».
Mais parents sont morts récemment. Je continue à les faire rager. Dans la maison qu’on doit vider pour la vendre, mais finalement ma petite sœur et moi avons décidé de tout donner à l’acquéreur rien que pour faire chier nos parents postérieurement, donc dans cette maison,  j’ai fumé mes gros cigares dans toutes les pièces parce que mes parents ne voulaient pas qu’on y fume. Fumer, c'est bon mais mauvais pour la santé, j'arrête demain. Dans leur chambre, je n’ai pas fumé, par respect et parce que je suis un bon garçon !
 Ensuite j’ai fait du feu dans la cheminée, parce que c’était interdit. En trente ans, l'âtre n’a pas servi plus de trois fois, parce que « une cheminée, c’est sale ! » disait Pôpa, Man-man confirmait ! Comme elle n’avait jamais brûlé (pas Man-man, la cheminée) le conduit n’était pas ramoné, j’entends mon père m’hurler dessus : « tu vas mettre le feu à la maison, imbécile ! »  Et j’en jouis jusqu’au lundi !


En ouvrant une armoire, je suis tombé sur une pile de mouchoirs, repassés et pliés au carré. Plutôt que les utiliser pour pleurer leur mort, je me suis souvenu qu’une fois ils m’avaient enfermé dans une pièce pour me punir. Dans l’armoire de mon « cachot » il y avait une pile de mouchoirs à mon père et j’avais imaginé de tous les nouer les un aux autres pour faire une corde et m’évader par la fenêtre. Et bien ce rêve, à plus de soixante, je l’ai réalisé, rien que pour voir la tête de mes parents !



Evidemment, je ne suis pas allé sur leur tombe le 1er novembre, ça leur aurait fait bien trop plaisir. Je serai un éternel sale gosse ! 

vendredi 27 octobre 2017

Avoir la fibre ...

Je laisse le soin à Calyste le détournement (4) de l'expression "avoir la fibre" selon toutes les déclinaisons possibles !
La fibre est à toute les sauces en ce moment, dans la bouffe, dans les télécommunications, etc.

Ad hoc !


mercredi 25 octobre 2017

La plaisanterie.


« Car si la compagnie autrichienne refusait à présent de fournir les Juifs, c'est qu'ils se suicidaient de préférence au gaz et laissaient impayées leurs factures. Je me suis demandé si cela était vrai - tant l'époque inventa d'horreurs, par un pragmatisme insensé - ou si c'était seulement une plai­santerie, une plaisanterie terrible, inventée à la lueur de funestes chandelles. Mais que cela soit une plaisanterie des plus amères ou une réalité, qu'importe; lorsque l'humour incline à tant de noirceur, il dit la vérité.


Dans une telle adversité, les choses perdent leur nom. Elles s'éloignent de nous. Et l'on ne peut plus parler de suicide. Alma Biro ne s'est pas suicidée. Karl Schlesinger ne s'est pas suicidé. Leopold Bien ne s'est pas suicidé. Et Helene Kuhner, non plus. Aucun d'entre eux. Leur mort ne peut s'identifier au récit mysté­rieux de leurs propres malheurs. On ne peut même pas dire qu'ils aient choisi de mourir dignement. Non. Ce n'est pas un désespoir intime qui les a ravagés. Leur douleur est une chose collective. Et leur suicide est le crime d'un autre. »
Extrait  de L'ordre du jour, Eric Vuillard.

mardi 24 octobre 2017

Le penseur de ...


lundi 16 octobre 2017

Les substances vivantes.

Le bois du piano, jamais mort, même coupé spécia­lement dans le Val di Fiemme en novembre à la lune descendante pour faciliter l'écoulement de la sève, même séché pendant dix ans, dont on évite les nœuds, Ies veines saillantes, tout élément renfermant la tentation du bourgeonnement, le souvenir d'un printemps, et qui pourtant gonfle ou se rétracte, sensible à la température et à l'hu­midité. Elle a entendu, tout à l'heure, à la manufacture du boulevard Ornano à Saint-Denis l'énumération des bois d'un piano et elle a souri les doigts pleins de sève: l'épicéa pour la table d'harmonie, le chêne, solide, pour la charpente, le sapin rouge de Russie, gras et compact pour les arcs-boutants, le tilleul pour le clavier qui se découpe facilement et travaille peu, le poirier pour les échappements parce qu'il est silencieux, le cormier pour les sillets, dur, et lisse, le cèdre, léger, élastique pour les manches à marteaux, l'ébène pour le touches noire, et toutes les cel­lules des plantes et de laines d'animaux tissées sous forme de drap, de feutre, de molleton, de casimir, de taffetas en petites mouches sous les touches, en couverture sur les marteaux, pour adoucir, surélever, amortir le son; les peaux de buffle, de mouton, de daim. L'ivoire vert de Gui­née, blanc du Sénégal, les 7000 éléphants aux défenses arrachées pour les touches blanches, les métaux venu du fond de la terre, du coeur de la matière: fer, acier, cuivre, laiton, argent, plomb.

La vie infusait en elle par les milliers d'hectare de forêts en sursis, les troupeaux de bêtes en marche vers l'abattoir et les balles des chasseurs, les champs de fleurs coupées, elle n'entendait plus les discours depuis déjà longtemps, et peu lui importaient aussi les inventions étranges exhibées dans le salon de vente, pianos doubles montés tête-bêche, pianos automatiques à cartes perforées, pianinos, piano portables en petites caisses compactes sur lesquels on s'extasiait, tout la laissait froide hormis l'échange de fluide entre le piano et elle, les dix kilos de tension sur chaque corde qui pourraient faire exploser l'instrument, 500 à 3600 vibrations par seconde, le plier en deux avec une force de traction de six chevaux. 
C'est du Valentine Goby in Des corps en silence. 

Des leumières...





jeudi 12 octobre 2017

Feu !


mercredi 11 octobre 2017

Apellez-moi Albert... Robida !















Et il a sa rue à Paris, une rue qui finit en escalier !