Je lis des lettres écrites entre des personnes que
j’ai plus ou moins connues et qui pour la plus part sont mortes. Je regarde des
photos, avec des gens qui sont décédés, excepté ma sœur et moi. Je vois sur ces
photos, des paysages, des événements, qui ont été porteurs de joie mais aussi de mort. J’ai bien du mal à m’extraire
de ce bourbier de souvenirs qui ne m’appartiennent presque pas. Comment
faire ? Comment ne garder que les bons souvenirs de tout ce
fatras ? Comment triturer tout ça, trier mes propres souvenirs face à
cette avalanche d’informations décousues ? Je ne veux plus chercher à
comprendre parce que c’est impossible. Il y a trop de trous. Il me faudrait
reconstruire une histoire passée. Il me manque la parole de mes parents qui ne
sont plus là pour raconter. Je ne suis certain de rien. Je ne me sens même pas
capable de bâtir une légende. Ce ne sont que des haillons impossibles à
raccommoder. Ils ont un poids. Ils sont un poids mort. Je me trimbale cette
charge... et pour encore combien de temps ?!
Aden, le 15 mars 1947
Année 1929
Cambodge, mission Kep novembre 1948
De retour à Toulon, bien démoli, 5 novembre 1944.
Alley !!
RépondreSupprimeron mouche son nez,
on respire un grand coup
et on arrête de regarder sa roue,
trop casse-gueule !
;-)
Oui parce que avec des roues carrées on ne peut guère aller bien loin !
RépondreSupprimerMais les roues carrées, ça muscle !
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