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lundi 4 décembre 2017

L'HERITAGE.

Je lis des lettres écrites entre des personnes que j’ai plus ou moins connues et qui pour la plus part sont mortes. Je regarde des photos, avec des gens qui sont décédés, excepté ma sœur et moi. Je vois sur ces photos, des paysages, des événements, qui ont été porteurs de joie mais  aussi de mort. J’ai bien du mal à m’extraire de ce bourbier de souvenirs qui ne m’appartiennent presque pas. Comment faire ? Comment ne garder que les bons souvenirs de tout ce fatras ? Comment triturer tout ça, trier mes propres souvenirs face à cette avalanche d’informations décousues ? Je ne veux plus chercher à comprendre parce que c’est impossible. Il y a trop de trous. Il me faudrait reconstruire une histoire passée. Il me manque la parole de mes parents qui ne sont plus là pour raconter. Je ne suis certain de rien. Je ne me sens même pas capable de bâtir une légende. Ce ne sont que des haillons impossibles à raccommoder. Ils ont un poids. Ils sont un poids mort. Je me trimbale cette charge... et pour encore combien de temps ?!
Aden, le 15 mars 1947

Année 1929

Cambodge, mission Kep novembre 1948

De retour à Toulon, bien démoli, 5 novembre 1944.

3 commentaires:

  1. Alley !!
    on mouche son nez,
    on respire un grand coup
    et on arrête de regarder sa roue,
    trop casse-gueule !

    ;-)

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  2. Oui parce que avec des roues carrées on ne peut guère aller bien loin !

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  3. Mais les roues carrées, ça muscle !

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