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mercredi 11 février 2015

Gnafron...

Depuis plusieurs années j'ai été et je suis intrigué par un amoncellement de cartons sur un banc public et tout autour. Je me suis toujours demandé pourquoi les mecs de la voirie ne les enlevaient pas ?
Aujourd'hui je me suis approché et rendu compte que c'étaient les dépendances d'un gars qui vit dans la rue. Je me suis interrogé, quels trésors cela pouvait-il bien receler ?
Puis j'ai vu le type, allongé comme une marionnette, vaguement endormi au pied d'une banque, serrant fermement un bâton dans sa main gauche. J'ai pensé à Gnafron ! Je me suis aussi remémoré "le journal d'un gniaf" (cordonnier) d'Emile Pouget. 
Et que la banque était bien bonne de lui révéler doublement l'heure qu'il est dix heures dix, éternellement dix heures dix... Jusqu'au prochain changement publicitaire, j'attends avec impatience qu'il soit neuf heures douze. 
Tout le monde ne peut être directeur du FMI, je sais ! Mais ce type, dans le froid, ce misérable bâton pour défendre sa peau, son sommeil, ses rêves et ses trésors. Et cette banque si dérisoire avec sa triste vitrine... 



2 commentaires:

  1. Le bâton, je crois que c'est Guignol ! Ceci dit, bien d'accord avec toi !

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  2. Il y a si longtemps que je n'ai pas vu un bon Guignol !

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