Ce jeudi 18 octobre, dans une trentaine de villes, les tables de cours ont été sorties sur le trottoir. Aujourd'hui, on a appris le français dans la rue, grâce au collectif Le français pour tous, qui n'en est pas à sa première mobilisation de ce type.
Réunissant le Secours catholique, la Cimade, la Fédération des centres sociaux et socioculturels de France et le Réseau des acteurs de la dynamique des ateliers sociolinguistiques (RADyA), ce collectif se mobilise pour un accès inconditionnel aux ateliers de français.
"L'apprentissage de la langue du pays d'accueil est un enjeu essentiel pour le 'vivre-ensemble'", selon ses membres qui estiment que la loi "asile-immigration", adoptée le 1er août dernier, "ne répond pas au besoin d'apprentissage du français pour toutes les personnes concernées".
Appelant à réformer en urgence la politique linguistique du pays, Le français pour tous rappelle ses propositions. Il demande :
- le droit pour les opérateurs d'actions linguistiques d'accepter toute personne souhaitant apprendre le français, sans condition de statut, de nationalité, d'âge ou de projet d'apprentissage ;
- le fait que la délivrance ou le renouvellement des titres de séjours ne soient plus liés à un niveau de maîtrise du français ;
- la valorisation et le financement pérenne des structures engagées dans ce secteur ;
- la possibilité pour les structures délivrant les cours de français d'adapter leurs actions aux besoins des apprenants et non plus aux appels à projets standardisés ;
- la consolidation et la généralisation des coordinations linguistiques territoriales.