Les démons, les monstres, sont surreprésentés dans l'art roman. En effet, cet imagier vise d'abord à prévenir l'homme des difficultés en tout genre qui le guettent dans sa démarche spirituelle. Les démons, les monstres sont d'emblée la partie la plus spectaculaire de l'imagier roman, je dirais même la plus attirante voire la plus drôle ! Ils attaquent et sont combattus. Les monstres rigolent et se moquent de l'homme.
Les
monstres montrent les dents, ont l'œil qui pétille. Ils sont
souvent bicéphales et porteur de paroles mensongères. Ils
apparaissent aux moments les plus fragiles de la démarche, aux
moments du retournement, de l'engendrement d'un nouvel homme. Les
monstres sont le plus souvent des animaux irréels, n'importe comment
avec deux têtes ou deux corps, dans des positions impossibles. Ils
nourrissent tous les passions humaines qui empêchent un bon
développement spirituel. Ils représentent les obsessions humaines.
Les monstres comme les passions dévorent l'homme !
Les monstres mangent les oiseaux, portent parfois des ailes pour tromper. Ils font parfois semblant, dans un modillon, de soutenir l'édifice religieux, l'église chrétienne. Ils tiennent plusieurs langages, souvent contradictoires et mensongers.
Le serpent, animal singulier, appartient, à cause de ses mauvais conseils, à l'engeance des monstres. Le lion, souvent combattu, non. Ni le centaure, ni la sirène. Nous verrons tout cela plus tard.
le démon gnaque !!
RépondreSupprimerSûr que les démons ont la niaque, la volonté et le talent de nous mettre dans des chausse-trappes !
RépondreSupprimerComme on s'ennuierait sans eux !
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