Je suis nu, juste une paire de chaussettes noires. Les deux pieds dans la neige. Derrière moi une cabane en bois avec un châlit. J'attends l'appel de mon nom pour regagner cette masure en bois.
J'ai froid aux pieds.
Devant moi un double grillage. Une sentinelle dehors est gelée. Le rondier avec son chien entre les deux grillages sont deux glaçons. Immobiles.
Du mirador, l'appel. La haut parleur crache des noms.
Je regarde à droite et à gauche. Au loin j’aperçois des hommes en chaussettes à un kilomètre de distance les uns des autres.
Nous sommes dans un camp de déconcentration, distanciation oblige !
Mon nom sonne. Je regagne le chalet, les pieds humides et glacés.
Voici à quoi ressemble un début de dépression.
Une grande solitude m'envahit.
L'horreur dans toute sa puissance.
Et me faut patienter dans cette atmosphère inhumaine avec des médicaments qui feront leur effet quand ils le voudront. Ou moi, quand je le voudrais. Je ne sais pas trop, sinon qu'on en sort à un moment donné …
C'est très long …
La nuit n'est jamais complète - Il y a toujours puisque je le dis - Puisque je l'affirme - Au bout du chagrin une fenêtre ouverte - Une fenêtre éclairée - Il y a toujours un rêve qui veille - Désir à combler faim à satisfaire - Un cœur généreux Une main tendue une main ouverte - Des yeux attentifs - Une vie la vie à se partager. (Paul Eluard).
RépondreSupprimerMerci pour ce beau texte qui j'espère me guidera vers l'embellie ...
RépondreSupprimerReviens ! on t’attend ! 😇
RépondreSupprimerMoi, je n'arrive pas à m'attendre !
RépondreSupprimerNi à m'entendre ...
Tu fais des visio-réunions ?
RépondreSupprimerNan, j'suis en arrêt de travail : dépression hard !
RépondreSupprimerSi ça peut t'aider tu peux faire des visio-réunions de l'association d'hommes et de femmes qui partagent entre eux leur expérience, leur force et leur espoir, c'est sur leur site national, il y en a des dizaines, suffit de cliquer (et d'avoir le son sur son ordi, au moins).
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