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lundi 8 janvier 2018

J’ai parfois un sentiment d’enfermement !

Entourés de portes, combien en poussons nous dans une journée ?

Quelle quantité, en peau de bébé phoques, en tirons-nous dans une seule vie ?

Y a-t-il un seul endroit au monde sans une porte ?

Un champ ? Pas même, parce qu’il faut prendre la clé des champs.

Le ciel ? Un saint nous rappelle qu’il en détient la clé.

L’enfer et le paradis ont itou, tous deux, une porte. Tudieu !

Les portes du désert ?!

L’oubliette du Moyen Âge serait presque une masure sans porte ? Presque.

Les portes du pénitencier en sont l’aimable paradigme, aimable comme une porte de prison, le comble de la porte.

Les portes gémissent, claquent, grincent, poussent des petits cris de souris.

Elles coulissent. Les portes à tambour feulent, raclent le sol, elles sont vivantes. Elles ont leur propre pas, pas-de-porte, hors de prix ou d’un euro symbolique.

Elles coincent quand elles sont en porte-à-faux.

Il y a la grande porte par laquelle on entre et la petite pour sortir la queue entre les jambes.

Prendre la porte est excluant.

Un terrible vieux métier, enfonceur de portes ouvertes.

Un autre petit métier : ouvreuse.

Le coiffeur peut boucler sa porte. 

Les portes sont fermées, verrouillées, closes, entrouvertes, battantes, ouvertes.

La porte d’entrée, et la porte de sortie qu’on doit toujours ménager.

La veine porte. L’insupportable porte-à-porte.

Certaines sont dérobées, d’autres portillons.

D’autres encore cumulent plusieurs fonctions, la porte fenêtre, par exemple.

La porte a son propre théorème : une droite est orthogonale à un plan si et seulement si elle est orthogonale à deux droites sécantes de ce plan.

On peut condamner une porte.

Chacun peut voir midi à sa porte.

Fatiguée, la porte baille.

Versailles a sa porte, les Lilas aussi.

Même le sexe a sa porte de … derrière !

 

Mais il y a pire que tout, dans les bouclards de la surconsommation : les journées portes ouvertes dans les grands magasins !

 

Cette petite recherche de la complétude portuaire pourrait rendre fou n’importe qui ! C’est un véritable labyrinthe électromécanique : ouvert ou fermé.

En base deux (1,0) : un ou rien ! 

Après vous, passez donc,  je n’en ferais rien !

Spiderman's doors. 

4 commentaires:

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