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dimanche 21 décembre 2014

Dans le gaz; petite contribution morale à l'égard des pauvres !

Dans le gaz
Ce matin je pars chercher mon sac, mes sacs de voyage. Je me rends  à pied et je me rends compte que je suis à coté de mes pompes complètement dans le cirage. Pourtant,  je n’ai pas mal dormi.
Une mendiante, un mendiant, une mendiante, un mendiant, une mendiante et encore et encore. Putain-puceau à Paris on voit bien que nous sommes en périodes de festivités de fin d’année.  Un comme je suis dans le cirage, incapable de réfléchir, émotif au possible, je me dis c’est pas possible il faut donner une pièce, t’es un salaud, c’est Noël et ils sont trop dur à soutenir leurs regards de chats écrasés. Et je ne donne pas. Je me suis fixé une règle une fois pour toute ne pas donner aux mendiants. Je ne me souviens plus pour quelles raisons et ça me tracasse.
J’arrive aux puces de la Place d’Aligre. J’achète un cuivre gravé, un coquillage pour entendre la mer, un recueil musical de Louis Armstrong (Loulou-les-Gros-Bras ?!) pour ma sœur et le Chagrin et la Pitié de Marcel Ophuls (1969) pour ma fille.
Je continue ma dérive toujours dans les limbes à cinq centimètres du sol (décidément je plane sec ce matin) et une mendiante, un mendiant, une mendiante, un mendiant, etc. C’est quoi déjà ma règle face aux mendiants ? Ah je me souviens : je paie mes impôts sans rechigner et par là je contribue, notamment en votant à gauche (!), à ce que l’état redistribue à ceux qui en ont besoin par les droits et les aides de toutes sortes, principalement le R.S.A.-socle, la sécu, la C.A.F. et tout le bordel de bouse social, etc. Refiler une pièce c’est pas mon truc. La solidarité de proximité au petit bonheur la chance, c’est de la charité déguisée et j’exècre la charité, cette solidarité de proximité inégale par nature et qui vient des religieux.
La seule dérogation, c’est quand le mec ou la femme ou le gosse qui fait la manche parle, me parle, me convainc, joue une belle musique, cire les pompe, fait de l’humour sur la politique, sur sa situation personnelle, écrit un poème, chante à capella bref quand il ou elle m’offre quelque chose en échange. Dans ces cas je donne larga-manu entre deux et dix euros selon la prestation ! Et aussi lorsque je tombe sur un mec potentiellement violent à l’égard des personnes, pour qu’il ne casse la gueule à personne, cinq euros, pour faire baisser la tension. Voilà mes tarifs !

Et vous comment faites vous ?!

3 commentaires:

  1. Moi non plus, je ne donne pas dans la rue. Sinon, avec le nombre, je serais à sec en arrivant au bout. A des associations parfois.

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  2. A des associations de malfaiteurs ou de bienfaiteurs ?!

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  3. On a parfois du mal à ne pas les confondre.

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