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jeudi 2 novembre 2017

Les morts sont vivants.
Quant à moi, je suis resté un « grand enfant ».
Mais parents sont morts récemment. Je continue à les faire rager. Dans la maison qu’on doit vider pour la vendre, mais finalement ma petite sœur et moi avons décidé de tout donner à l’acquéreur rien que pour faire chier nos parents postérieurement, donc dans cette maison,  j’ai fumé mes gros cigares dans toutes les pièces parce que mes parents ne voulaient pas qu’on y fume. Fumer, c'est bon mais mauvais pour la santé, j'arrête demain. Dans leur chambre, je n’ai pas fumé, par respect et parce que je suis un bon garçon !
 Ensuite j’ai fait du feu dans la cheminée, parce que c’était interdit. En trente ans, l'âtre n’a pas servi plus de trois fois, parce que « une cheminée, c’est sale ! » disait Pôpa, Man-man confirmait ! Comme elle n’avait jamais brûlé (pas Man-man, la cheminée) le conduit n’était pas ramoné, j’entends mon père m’hurler dessus : « tu vas mettre le feu à la maison, imbécile ! »  Et j’en jouis jusqu’au lundi !


En ouvrant une armoire, je suis tombé sur une pile de mouchoirs, repassés et pliés au carré. Plutôt que les utiliser pour pleurer leur mort, je me suis souvenu qu’une fois ils m’avaient enfermé dans une pièce pour me punir. Dans l’armoire de mon « cachot » il y avait une pile de mouchoirs à mon père et j’avais imaginé de tous les nouer les un aux autres pour faire une corde et m’évader par la fenêtre. Et bien ce rêve, à plus de soixante, je l’ai réalisé, rien que pour voir la tête de mes parents !



Evidemment, je ne suis pas allé sur leur tombe le 1er novembre, ça leur aurait fait bien trop plaisir. Je serai un éternel sale gosse ! 

5 commentaires:

  1. Tout ceci mériterait médaille et breloque, mais
    Ce serait trop puéril !!
    :-)

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  2. Et les vivants (toi) sont-ils morts ?

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  3. Ah une certaine époque de ma vie, j'aurais dit oui, je suis mort. Parce que l'intendance des objets, des choses comme disait Perec, ce n'est pas mon truc. Les choses et l'investissement qu'y mettent parfois certaines personnes pour les acquérir, les posséder, les bichonner, ces choses me rendent triste comme la mort. Je ne suis pas attaché aux choses, à leurs valeurs pécuniaires. Je garderais un stylo à bille cassé s'il a une valeur sentimentale. Chez moi, et parcourant du regard tout ce qui m'entoure, les objets, les meubles si tant est qu'on puisse les nommer ainsi, les encombrants, le terme est plus juste, viennent tous de la rue, trouvés et récupérés sur le trottoir. C'est incroyable mais vrai ! Non pas que je sois pingre, quand j'ai du fric je peux être dispendieux, mais je reste incapable d'acheter un meuble neuf, une casserole neuve, une cuillère neuve ! Incapable de rester plus de cinq minutes chez Ikéa. Alors que je peux rester des heures chez un libraire, dans une brocante, un restau, un musée, etc. Le seul truc que j'ai acheté neuf, c'est un chauffe-eau, par crainte des courts-circuits ! La plupart de mes vêtements viennent de chez les fripiers, exceptés les pantalons et les chaussures ! Quand je regarde ce qui m'entoure, parfois je me demande si je ne suis pas un peu timbré, parce que la récup', c'est plus fort que moi ! Je suis en quête d'un amour gratuit, amour que j'ai pourtant trouvé dans la vie. C'est pathologique chez moi cette quête de gratuité... Et une grande ville comme Paris, c'est une source intarissable d'encombrants !
    En ce moment je vide la maison de mes parents qui furent tout le contraire de ce que je suis, paix à leurs âmes. Mais comme je donne les choses à des gens que j'aime, ça me fait tout de même plaisir, disons que je suis mort de... fatigue ! De devoir porter et trimbaler tous ces trucs. J'ai hâte d'en finir...

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  4. Belle r2ponse à mon "appel". Je te remercie et bon courage musculaire !

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Soutenu-soutenu, léger léger