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jeudi 5 mars 2015

L'intime

La chapelle des marins à Cayeux. 
Dans ce blog public, il est rare que je me livre à livre ouvert. Je fais le malin, le bravache, avec le moins possible d'ostentation, je ne suis pas insincère. Avec aussi le plus possible de mauvaise foi, c'est mon coté athée. Là, cette Chapelle des Marins, c'est un peu de mon intimité, de ma tolérance religieuse. J'ai toujours trouvé ces "chapelles de marin" belles, attirantes comme la mer et la mort pour qui s'y risque loin des cotes. Elles ont un coté païen et éternel. Elle sont souvent misérables, elles ont été longtemps abandonnées. Elles sont loin du centre de la ville et modestes dans leur dimension. Elles ne suintent pas la mort, elles parlent de la vie et de l'espoir. Les marins sont souvent enterrés dans la mer ! Dans l'antiquité, autrefois, de nos jours encore, elles servent car les marins  encore périssent parfois en mer. Et puis les ex-voto représentent des bateaux, peints, photographiés ou sculptés le plus souvent par des "amateurs". Ne pas confondre avec les armateurs...
A Cayeux, cette chapelle est en ville mais dans un coin reculé. Le morceau de chêne a été sculpté au XIXème par un curé. Il était coloré, mais la peinture a disparu, le temps, les tempêtes. J'aime ce petits enfants qui s'accrochent aux jupes, qui se tiennent par la main, ces mains protectrices que l'on pose sur leur tête, ces voix qui s'élèvent d'un choeur de femmes, ces regard intérieurs ou bien dirigés vers des cieux souvent tumultueux. Ses vieillards sur leur bâton. Ils ont tous le coeur serré par l'attente du retour des marins. Des marins qui ne rentrent pas toujours à bon port. 


































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